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Le Diagnostic de performance énergétique (DPE) divise les logements en sept catégories, de A à G, selon leur niveau de consommation. Chaque habitation notée E à G se voit ainsi tacitement considérée comme un logement énergivore. En d’autres termes, de véritables “passoires énergétiques”, dans lesquelles l’air froid rentre plus facilement l’hiver et desquelles l’air frais s’échappe plus rapidement.
Une situation à laquelle de nombreux propriétaires devront bientôt faire face. Devant des problématiques de plus en plus prégnantes dans le milieu immobilier, il devient essentiel de consommer le moins d’énergie possible et les logements énergivores sont appelés à être mis en travaux. On vous explique tout.
Parce que les logements énergivores ne seront bientôt plus aux normes
Dès le 1er janvier 2023, conformément à la loi du 8 novembre 2019 relative au climat et à l’énergie, tous les logements à consommation d’énergie trop importante (supérieure à 450 kWh/m2/an) se verront interdits à la location. De 2025 à 2034, il est prévu d’étendre la mesure aux habitations dotées des étiquettes G à E du DPE. Tous les biens immobiliers, appartements comme maisons, sont concernées.
Un tel étalonnage permet aux propriétaires de bien se préparer à la mise en application de ces mesures. Moins de temps peut-être pour les biens immobiliers les plus énergivores, mais une motivation supplémentaire pour ne pas trop traîner !
À cause du contexte climatique
Une telle loi n’a certainement pas été promulguée pour rien. L’urgence climatique se fait en effet de plus en plus pressante, notamment depuis la publication du sixième rapport d’évaluation du GIEC de 2021. L’organisme prévoit entre autres une augmentation de 1,5 à 5 °C avant la fin du siècle, à limiter impérativement à 2 °C d’après le même rapport.
La loi du 8 novembre 2019, établie deux ans avant ce rapport, permet toutefois de faire des efforts dans ce sens, en imposant une baisse progressive des émissions de CO2 par les passoires énergétiques. Une initiative aussi française qu’européenne destinée à sensibiliser la population.
Pour améliorer son isolation
Raison moindre s’il en est, mais une rénovation énergétique exige d’améliorer son isolation, afin de réduire le volume d’air froid entrant et sortant de l’habitation. Des travaux énergétiques nécessaires qui se transforment en un mal pour un bien : sur le long terme, une meilleure isolation permet une régulation optimale de la température intérieure, et donc de la consommation. Des performances et des économies au beau fixe pour un confort amélioré, tous les particuliers gagnent à combler les trous de leur passoire thermique !
Les aides à la rénovation le permettent
Pour les foyers à faibles revenus, de nombreuses aides financières permettent en plus d’entreprendre des travaux à moindres frais. Plusieurs organismes peuvent ainsi vous porter assistance grâce à :
- maPrimeRénov’, une aide de l’État accessible à tous les demandeurs sans conditions de ressources, mais variable selon les revenus ;
- l’éco-prêt à taux zéro, versé par certaines banques sans intérêt et remboursable sur 15 ans ;
- la TVA réduite à 5,5 %, au lieu des 20 % habituels, applicable directement sur la facture des travaux concernés.
- les Certificats d’économie d’énergie (CEE), délivrés par EDF, regroupent quelques aides financières accessibles selon le revenu des demandeurs ;
- enfin, vérifiez les offres mises à disposition par vos collectivités territoriales, qui peuvent s’additionner à chaque dispositif appelé dans le cadre de vos travaux.
Pourquoi donc entreprendre la rénovation d’un logement énergivore ? Car tout le monde, du particulier à la planète, y gagne en confort et en économie de ressources !